Ce texte est la traduction directe de l’article paru sur:
http://www.medicaldaily.com/articles/15582/20130515/ritalin-drug-study-long-term-ritalin-use-adhd.htm

Une nouvelle étude montre que l’utilisation à long-terme de la Ritaline pourrait diminuer l’efficacité du traitement chez les patients souffrant de THADA et même péjorer les symptômes du problème.

Dans cette nouvelle étude publiée le 15 may 2013 dans la revue scientifique PLOS ONE, les chercheurs ont évalués pour la première fois les effets à long-terme de l’utilisation de la Ritaline sur ce trouble qui est l’un des plus fréquemment diagnostiqué chez les enfants et qui peut perdurer jusqu’à l’âge adulte.

Le méthylphénidate, plus connu sous le nom de Ritaline, est prescrit pour traiter les symptômes du THADA. Dans cet étude, les participants ont reçu de la Ritaline pendant 12 mois. A la fin de ce traitement, les chercheurs une élévation du transporteur de la dopamine (DAT) dans le cerveau des participants.

Les DAT sont des protéines qui re-pompent le neurotransmetteur dopamine dans les neurones du cerveau. La recherche a montré que, dans le THADA, la régulation des DAT étaient affectée ou que leur structure était même endommagée.

(Note du Dr. Pauli: Lorsqu’un neurone est activé, il produit un neurotransmetteur qui va passé au travers de l’espace synaptique pour ensuite stimulé un autre neurone. Ce neurotransmetteur est ensuite re-capturé par le premier neurone pour être ré-utilisé. Si la re-capture se fait trop rapidement, le neurotransmetteur ne peut pas bien faire effet. C’est ce qui se passe dans le THADA. La Ritaline est prescrite pour empêcher la re-capture ou le re-pompage. Mais cet étude montre que le corps s’adapte en augmentant la quantité de pompe de recapture. Au moment de l’arrêt du médicament, le problème devient donc pire puisque le neurotransmetteur est repompé encore plus).

La dopamine est responsable de l’apprentissage basée sur la récompense et elle joue un rôle majeur dans la motivation et dans la concentration. Chez les patients souffrant de THADA, les niveaux de dopamine sont bas et la Ritaline permet de bloquer les DAT.

Les chercheurs ont découvert que l’augmentation des transporteurs de dopamine à la suite d’un traitement à long-terme implique que la longue utilisation peut diminuer l’efficacité du médicament et empirer les symptômes lorsque le médicament n’est pas pris (par exemple sur les week-ends).

“Dans cette étude, les évaluations cliniques de suivi ont été obtenues lorsque les patients étaient encore sur médicament, ce qui explique l’amélioration importante de tous les symptômes clinique” disent les auteurs.

Ils ont recrutés 18 patients souffrant de THADA et les ont traités avec de la Ritaline pendant une année. Ils ont effectués un scanner pour comparer les niveaux de DAT avant et après le traitement et ont découvert que les niveaux de DAT étaient 24% plus haut après le traitement.

“Des études pré-cliniques ont montrées que l’administration répétée de différentes drogues stimulantes (comme la cocaïne ou les amphétamines) change l’expression des DAT” expliquent les chercheurs. “Ces études ont montré des résultats différents entre les drogues qui bloquent les DAT (comme la cocaïne) et celles qui stimulent la production de dopamine (comme les amphétamines)”.

D’autres études faites par le passé on établit un lien entre le THADA est de problème de dopamine et la Ritaline est prescrite en première instance pour traiter les enfants et les adultes.

Dans une étude publiée en 2012 dans le “American Journal of Psychiatry”, des chercheurs de l’Institut de Psychiatrie du King’s College de Londres ont découvert que les patients s’adaptaient à l’utilisation de médicaments et ont suggéré qu’une utilisation à court-terme était meilleure qu’une utilisation à long-terme.

Les mesures de niveau de DAT effectuées dans des études précédentes étaient contradictoires, explique les experts. Certains scan montraient une augmentation alors que d’autres montraient une diminution. Cette étude montre finalement que les transporteurs sont plus nombreux chez les patients souffrant de THADA qui suivent un traitement à long-terme.

Selon l’Institut National de la Santé Mentale, les stimulants comme la Ritaline aident à calmer l’enfant THADA, à réduire les symptômes d’hyperactivité et d’impulsivité, ce qui leur permet de mieux se focaliser et de travailler. Certains stimulants se prennent sous forme de pilule, alors que d’autres sont sous forme liquides ou même de patch. Certains ont une action longue, d’autres une action courte.

Certains parents préfèrent améliorer les symptômes de leur enfant sans médicament. Selon Bob Danoff, un médecin de famille directeur du programme familial de Aria Health System, les thérapies comportementales peuvent aider à contrôler les symptômes. Mais, comparé aux médicaments, cela demande un peu plus de temps et une vigilance au quotidien.

Source:
Wang GJ, Volkow ND, Wigal T, et al. Long-Term Stimulant Treatment Affects Brain Dopamine Transporter Level in Patients with Attention Deficit Hyperactive Disorder. PLOS ONE. 2013.

Fusar-Poli P, Rubia K, Giorgio R, et al. Striatal Dopamine Transporter Alterations in ADHD: Pathophysiology or Adaptation to Psychostimulants? A Meta-Analysis. Am J Psychiatry. 2012.
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